Gérée par le chamarade sylvain.pereira {mettre le caractère spécial at} free.fr.
Cette charmandise à l'essai a été présentée le 02/10/2014 à la réunion mensuelle. Pour la première commande, de l'agneau en caissette sous vide, soit entier (~20kg), demi(~10kg) ou quart(~5kg) à 13€/kilo. (Ceux qui souhaitent une carcasse pour faire un méchoui : 9€/kilo).
Voici les réponses de Patrick à quelques questions sur son projet.
04 janvier 2014 (parcequ'il m'a fallu 4 jours pour descendre le troupeau à pied depuis Valleraugue)
Oui
Je n'ai pas de bergerie (plein air intégral) je n'ai donc pas besoin d'être ni propriétaire, ni locataire, ni le reste!)
beaucoup de surfaces (ça change tous les jours)… je dirais entre 700 et 900 ha sur les communes de Vacquières, Fontanes, Brouzet lès Quissac et Corconne.
Quelle mauvaise saison? Rien! de toutes manières je ne donne jamais rien!… Les herbes de la garrigue sont très bien!… pourquoi en donner d'autre? Juste un peu d'orge (variété ancienne qui viens d'un vieil éleveur presque aussi ancien) pour préparer un peu les béliers avant leur saison de travail…
Non, à l'exception de la prime ovine dont je ne souhaite pas renouveler la demande à l'avenir.
Non car le Bio tel qu'il est pratiqué aujourd'hui ne défend pas les valeurs que je défend par mon projet.
Raïole… race rustique cévenole à petit effectif. concernée par un plan de sélection/conservation auquel j'adhère.
Toutes tailles toutes formes… de l'agneau de 40kg (broutard) à la brebis en passant par le mouton et le bélier… donc tout sauf de l'agnelle (conservées pour la repro ou la constitution de nouveaux cheptels).
A noter que pour la première commande, puisque c'est la première saison d'élevage, il n'y aura que des agneaux d'une 20aine de kilos.
Patrick souhaite vendre à terme tous types de bêtes (agneau, mouton = mâle castré, bélier, brebis de 4 à 6 ans). Chaque année, les agneaux ne seront disponibles que vers octobre-novembre. Le mouton, du fait de son opération offrira une chaire persillée (gras diffus dans la chair) et au goût moins marqué que la brebis. La viande n'aura pas le même goût d'une année sur l'autre ni d'une saison à l'autre, selon les herbes que la bête aura broutées. Cela offre un aspect intéressant à la relation chamarade-charmand pour comprendre l'évolution du goût. Patrick tient à signaler que c'est son travail d'éleveur de mener les bêtes sur les meilleures ressources disponibles et de n'amener à l'abattoir que celles qui sont prêtes à êtres dégustées.
Le Vigan
soit des caissettes de pièces découpées mises SOUS VIDE. Trois types de caissettes sont proposés : entier, demi, quart (soit respectivement pour un agneau : 20, 10 ou 5 kilos).
soit une carcasse pour méchoui.
Le producteur a le droit de livrer la viande de l'abattoir aux clients dans des glacières dans une limite de distance (Le vigan - Montpellier est en dessous de cette limite). Patrick bénéficiera peut-être d'un arrangement avec un voisin qui fait de la vache et dispose d'un camion réfrigéré.
«Je ne pâture que des vignes en bio/biodynamie… Je pourrais très bien aller pâturer des vignes conventionnelles si l'occasion se présentait car :
* je ne mettrais pas mon troupeau “en danger” et ne passerais jamais dans des vignes désherbées, surdosées en cuivre, etc car ce sont toutes des molécules ou des principes actifs mortels pour le mouton même à faible dose.
* il y a des cultures conventionnelles qui usent de pesticides à doses raisonnables uniquement à des moments clef et qui présentent un excellent enherbement (diversité spécifique, qualité, quantité) qui témoigne à mon sens d'un bon équilibre des sols. Cet équilibre ne peut être atteins que par une perception générale cohérente de la culture dans son ensemble et son environnement… donc aussi un travail mécanique du sol tout aussi raisonné.
* je considère aussi voire plus important le rôle social et écologique du troupeau dans les vignes que le principe de fuir “en bloc” les pesticides qui sont comme tout outil et comme tout médicament à utiliser avec précision, rigueur et discernement…
En ce qui concerne la qualité de l'herbe… là est le rôle et du berger de savoir les besoins de son troupeau et de lui mettre à disposition les qualités de ressources adaptées. Les ressources ne sont pas que de l'herbe sans quoi le troupeau tout entier aurait la chiasse et serait maigre comme des planches… la majeure partie de la ressource est trouvée en garrigue, notamment les glands en ce moment.
Pour conclure sur les pesticides, nous ne sommes pas en Beauce ou dans le Tarn au milieux de milliers d'hectares de céréale ou de maïs en intensif… Nous sommes en plein milieu de la zone “AOP Pic St Loup” “Coteaux du Languedoc”, zone viticole par excellence où les parcelles de vigne sont souvent disséminées, perdues au milieu des garrigues, parfois en tâches de quelques dizaines d'hectares. Les parcelles cultivées hors vigne sont souvent des prairies de fauche (luzerne, st foin, foin). En somme, aucune culture hautement consommatrice de “pesticides”, du moins dans le cahier des charges local.»
Un article qui parle de son projet : http://www.midilibre.fr/2014/01/28/le-tintement-des-sonnailles-egaye-a-nouveau-le-village,814332.php.