Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
desobeissance_d_un_fonctionnaire [2008/12/03 11:35] geronimo.diese créée |
— (Version actuelle) | ||
---|---|---|---|
Ligne 1: | Ligne 1: | ||
- | ====== Un fonctionnaire a, encore, | ||
- | |||
- | L’article 28 de la loi du 13 juillet 1983 prévoit cette possibilité dans le cas suivant : « Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, | ||
- | |||
- | Un certain nombre de choses qui sont demandées aux enseignants actuellement entre dans ce cadre : | ||
- | |||
- | 1/ Il est possible de ne pas se conformer aux instructions qui instituent des différences dans l’égalité de traitement des enfants (aide personnalisée et stages dits de remise à niveau) par le service public de l’éducation nationale, qui implique des horaires différents pour certains enfants : | ||
- | |||
- | D’une part, ces dispositions sont contraires à celles de notre Constitution (égalité devant la loi de tous les citoyens (article 1er), à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (articles 1er et 6), au préambule de la Constitution de 1946 (égal accès de l’enfant à l’instruction) | ||
- | |||
- | D’autre part, elles sont de nature à compromettre gravement l’intérêt public que constitue justement l’éducation des élèves les plus en difficulté puisqu’elles ont comme corollaire : | ||
- | |||
- | |||
- | 2/ Il est possible, pour les mêmes raisons (égalité de l’accès à l’instruction) et pour le respect d’une des valeurs de la République, | ||
- | |||
- | 3/ Il est possible de ne pas se conformer aux instructions sur les programmes en contradiction avec les principes fondateurs de notre République (préambule de la Constitution de 1946) comme par exemple la laïcité (article 1 de la Constitution du 4 octobre 1958) qui est en cause dans la suppression des programmes de la notion fondamentale d’évolution des êtres vivants remplacée par une vague « interprétation de ressemblances et différences en termes de parenté » qui peut autoriser, par exemple, l’enseignement d’une interprétation religieuse (créationnisme) comme une des hypothèses admissibles. | ||
- | |||
- | |||
- | 4/ Il est possible de se pas se conformer aux instructions qui ont pour conséquence de limiter le droit de grève : | ||
- | D’une part, la disposition imposant la déclaration préalable d’intention de grève 48h à l’avance est contraire au principe général du droit de grève (préambule de la Constitution du 27/10/46, article 10 de la loi du 13 juillet 1983), au principe de la liberté d’opinion (article 6 de la loi du 13/07/83) à la pratique et à la jurisprudence qui après la seconde guerre mondiale, et afin de tenir compte de l’utilisation faite par la milice et les autorités d’occupation d’alors des listes de grévistes aux fins d’envoi au STO ou dans les camps, avait conduit à ne pas permettre la constitution de ces listes (interdiction par exemple d’afficher le nom des grévistes aux portes des établissements scolaires et, encore aujourd’hui dans les écoles, envoi d’imprimés après la grève qui ne sont remplis que par les non grévistes) ; | ||
- | D’autre part, elles sont de nature à compromettre gravement l’intérêt public que constitue le droit de grève pour les personnes concernées (des personnes ont déjà renoncé à exercer leur droit de grève par crainte de répercussions immédiates ou dans le futur) mais également pour les personnes contraintes de remplacer les grévistes (ce qu’interdisent expressément | ||
- | |||
- | 5/ Il est possible de ne pas se conformer aux recommandations au niveau national et aux instructions au niveau académique | ||
- | |||
- | D’une part, l’article 5 du décret 82-447 du 28 mai 1982 relatif aux droits syndicaux dans la fonction publique prévoit expressément que les heures d’information se tiennent « pendant les heures de service » et que chacun des membres du personnel a le droit de participer, « à son choix », à l’une de ces réunions d’information. Ce droit à une information syndicale sur le temps de travail est similaire à ce qui est prévu dans le secteur privé (articles L.3142-7 à L.3142-15 du Code du travail). Et si l’article 7 du même décret susvisé stipule que les réunions ne doivent pas « porter atteinte au bon fonctionnement du service ou entraîner une réduction du temps d’ouverture de ce service aux usagers », | ||
- | |||
- | D’autre part, n’accorder que des autorisations pendant le temps consacré aux animations pédagogiques ou aux concertations avec les parents aurait | ||
- | |||
- | |||