Communiqué de presse concernant les événement survenus le 29 mars à Montpellier

Le collectif de soutien aux personnes Roms de Montpellier déplore vivement les évènements du mardi 29 mars 2011 au soir durant lesquels un policier a été frappé par des Roms.

En complément, le Collectif souhaite apporter quelques précisions sur le déroulement et la perception des faits.

Mardi matin plusieurs familles roms roumaines installées dans le quartier de Garosud sont expulsées du terrain (de la SERM) qu’elles occupaient depuis plusieurs mois. Ne sachant où poser désormais leurs 13 caravanes, elles se sont installées successivement sur deux terrains voisins des camps déjà existant près du Zénith sur lesquels ont été relogées les familles déplacées des lieux de vie des Rives du lez entre autres. A 18h, le commissaire de police qui a procédé à l’expulsion du matin s’est présenté sur le terrain pour leur intimer l’ordre d’évacuer avant la nuit. La pression du voisinage, qui a déjà eu beaucoup de mal à accepter l’installation des premiers camps, explique cette interdiction formelle. Les membres du collectif présents, dont deux parlent le roumain, ont permis que la discussion se passe sans aucun heurt. Il faisait presque nuit et il fallait trouver un terrain en urgence. Le commissaire s’était engagé devant les familles à ce que la police ne mette aucune entrave à l’installation, où qu’elle soit.

Un terrain a été trouvé et le déménagement a commencé sous l’œil d’une brigade de police et de membres du collectif qui n’ont pas jugé utile d’accompagner le déplacement des caravanes jusqu'au nouveau lieu d'installation puisque tout s’annonçait tranquille.

C’est là que tout se gâte : les derniers Roms sont encore avec nous lorsque des appels téléphoniques inquiétants nous parviennent de façon insistante : les premières personnes parties demandent de l’aide car des forces de police sont en train de les contrôler à côté du nouveau terrain, d’une façon qu’ils ressentent comme très brutale. Les policiers qui sont encore avec nous sur le terrain expulsé nous assurent que ces contrôles sont ordinaires et qu’il n’y a rien à craindre et nous rassurons alors les familles par téléphone. Les appels se multipliant, de plus en plus affolés, nous nous rendons sur place, mais nous arrivons trop tard…

Nos réflexions à ce jour :

N’oublions pas que la Roumanie a intégré l’Union Européenne le 1er janvier 2007…

Le collectif de soutien aux Roms de la région de Montpellier